Centrafrique: les violences menacent de prendre une coloration religieuse entre chrétiens et musulmans

15 octobre 2013

Centrafrique: les violences menacent de prendre une coloration religieuse entre chrétiens et musulmans

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Les violences qui ont lieu actuellement en République Centrafricaine risquent de prendre un détour inter-religieux. En effet, ce pays de 4,5 millions d’âmes connait aujourd’hui des tensions politiques et religieuses affichées suite au renversement du pouvoir par une coalition de rebelles musulmans, la Seleka, depuis dissoute.

En fait, sur le plan religieux, 80% des centrafricains se disent chrétiens, 10% animistes et 10%… musulmans. En ce jour du 15 octobre 2013 où les musulmans centrafricains célèbrent la fête d’«Aid el-kebir», encore appelée fête du sacrifice, les tensions menacent désormais de prendre un tour religieux entre chrétiens, qui constituent la majorité des 5 millions d’habitants, et musulmans. Les hommes appartenant à l’ancienne rébellion Seleka majoritairement musulmans contrôlent toujours la plupart des postes de commandement et sont accusés de commettre des pillages et des exactions notamment dans les villages et quartiers chrétiens de Bangui et partout dans le pays. Ce qui est en train de se passer dans ce pays fait penser inéluctablement à la guerre au Mali surtout que les autorités centrafricaines ont à plusieurs reprises sollicité le soutient militaire et logistique de la France qui par la voix de son chef diplomatique Laurent Fabius, a annoncé hier dimanche lors d’une visite à Bangui l’envoi des troupes supplémentaires qui s’ajouteront aux 410 hommes actuellement sur le terrain. Alors avance-t-on vers un nouveau Mali ? Surtout qu’on sait qu’ayant profité de « l’élan des « révolutions » arabes,  la « rébellion Seleka », sous la forme de bandes armées musulmanes locales soutenues par des puissances islamiques étrangères, comme le Tchad, le Soudan, la Libye, ont infiltré le pays désarmé afin de semer le chaos… et la charia (loi islamique) » et finalement prendre le pouvoir. La crise centrafricaine nous réserve encore certainement beaucoup des surprises. Au regard des conflits inter-religieux  aujourd’hui latents en République centrafricaine, si rien ne fait l’on assistera sans doute a un nouveau Mali.

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